#8 Rue Pont des Chaines, 11, Huy
Alain Bronckart
Le printemps est omniprésent dans l’œuvre graphique d’Alain Bronckart. En quelques années, le passeur d’art, a ainsi créé un style tout à fait original, en harmonie avec sa personnalité.
Chez lui, tout est méditation.Tout est intuition. Un dessin n’est jamais vraiment le fruit du hasard. C’est peut-être pour cela qu’il aime travailler dans l'univers musical du compositeur estonien Arvo Pärt ?
La grande force de son parcours, c’est sa volonté de vouloir explorer l’imaginaire, de poser un autre regard au monde, de donner du sens à ses pensées.
Longtemps, j’ai cru qu’il dessinait des eucaryotes et des procaryotes imaginaires. Longtemps j’ai cru qu’il pratiquait le Sumi-e, un courant de la peinture japonaise tant ses dessins, longuement travaillés interrogeaient la perception des sens, la mémoire, les souvenirs.
Au fil des expositions, j’avais bien remarqué que ses encres étaient intimement associées à la ligne et au point, à la reconstruction d’un infini. J’y retrouve la culture raffinée de Muromachi, les dogmes du Spirituel dans l’art de Kandinsky car chaque œuvre naît, chez lui, exactement comme naquit le cosmos, dans le chaos.
Mais pour lui, l'art de peindre est aussi un art de penser. Son œuvre, intuitive et lumineuse, n’est pas le fruit du hasard.
Son parcours d’artiste ne comporte pas de message, pas d'orientation, elle est un point de départ donné à celui ou à celle qui regarde. Il est laissé à chacun la liberté de s'émouvoir, de s'approprier et de penser l'œuvre.
Un peu comme un attrape-rêves...